Au club du GBC(Grosbreuil Badminton Club ), les nouvelles personnes venant aux loisirs adultes passent par une période d’initiation (1 mois).
Elles sont prises en main par un Compétiteur bénévole, qui vous profère ses précieux conseils et réveille aussi vos muscles et articulations.
Au fur et à mesure des séances, je constate qu’il leur manque une suite à la formation initiale.
Ainsi ce document a pour but de les guider et servira aussi à d’autres ayant déjà pratiqué à se remettre en question.
La première partie vous donnera des notions de base que vous adapterez à votre morphologie.
La seconde partie concernera le double .
A ne pas confondre avec le mixte.
Je ne suis ni professeur de badminton, ni joueur de catégorie supérieure. Ce n’est que ma propre vision sur ce magnifique sport.
Ce document est basé que sur le fruit de mon expérience.
Bonne lecture !
2. Notions de base
2.1 La prise de raquette
2.1.1 Le service en revers
Je vous suggère cette prise à d’autres pour sa facilité d’exécution.
Il faut tenir entre le pouce et l’index le haut du manche qui fait la jonction avec la tige de la raquette
et fermer le reste des doigts sur le bas du manche.
Diriger le tamis de la raquette en mettant le pouce face à soi vers le bas.
La raquette peut être perpendiculaire ou oblique vers le sol au niveau de la taille.
La main gauche tenant par la pointe le volant plastique (nous ne jouons pas avec les plumes)
doit être amenée au centre du tamis.
Il ne reste plus qu’à donner un petit coup de poignet à la raquette pour servir vers le haut du filet.
Important : Il faut bien bloquer l’avant bras et l’épaule au moment de cette frappe.
2.1.2 La frappe
Tenir la raquette par la prise dite "universelle".
Certains la tiennent vers le bas du manche, d’autres au centre et pour ma part je garde la même position que pour le service (le haut du manche).
Le coup droit : Pivoter vos épaules par la droite, elles sont perpendiculaires au filet de façon
à ce que vous puissiez faire des pas chassés d’ajustement.
Armer votre raquette comme un lanceur de javelot, le coude haut.
Frapper à plat le volant le plus haut possible en appuyant sur l’indexpour donner de la force à votre frappe.
Terminer cette frappe en amenant le mouvement vers le bas du côté gauche.
Le revers : Pivoter vos épaules par la gauche, elles sont perpendiculaires au filet de façon
à ce que vous puissiez faire des pas chassés d’ajustement.
Armer votre raquette comme au tennis, le bras tendu. Frapper à plat le volant le plus haut possible
en appuyant sur le pouce pour donner de la force à votre frappe.
Terminer cette frappe en finissant le mouvement vers le haut.
Pour savoir si vous avez une bonne frappe bien à plat, il faudrait utiliser un volant plume.
Lors de la frappe, vous devriez entendre un claquement sec spécifique aux plumes que vous serez sur la bonne voie.
2.2 La position d’attente
Se tenir toujours les épaules face au filet.
Selon que vous soyez gaucher ou droitier, mettre les jambes légèrement écartées et fléchies,
l’une décalée un petit peu devant l’autre. Se tenir sur la pointe des pieds.
Cette position va vous permettre soit de vous propulser, soit de reculer.
La raquette doit être à la hauteur de votre tête, vous ne devez voir que le tranchant du tamis
cela signifiera que vous avez une bonne prise de raquette.
Les yeux sont rivés sur le volant, prêts à anticiper le coup de l’adversaire.
2.3 Préparation avant la frappe
2.3.1 Le déplacement
Dès que l’adversaire a renvoyé le volant, il faut de suite se mettre à l’endroit de la chute du volant.
S’il faut reculer, on utilise les pas chassés. Tous les déplacements doivent être d’un pas léger.
2.3.2 Le positionnement
Il faut se placer le plus souvent possible en dessous de la chute du volant
en maintenant un écart d’environ 30 cm à 50 cm devant vous pour préparer la frappe.
Il est important d’avoir cet équilibre afin de ne pas solliciter d’autres muscles d’où blessures sur les muscles, les articulations, les tendons.
2.3.3 La frappe
Cette frappe doit être de préférence en coup droit, même du côté revers, car celui-ci est plus puissant.
Il faut poser la jambe d’appui avant de taper mais, j’insiste, il est inutile de sauter.
A la fin de cette frappe, le corps ne doit pas être déséquilibré afin de pouvoir, dans la foulée, préparer le coup suivant.
3. Pratique du Double
3.1 La stratégie
Pourquoi je vous parle du double et non pas du mixte ? Je trouve qu’il ressort du double un travail équitable pour les deux joueurs.
Le mixte ne permet pas à la partenaire de s’exprimer pleinement. C’est une autre façon de jouer qui est aussi complexe que le double.
C’est le fruit d’un travail en commun quelque soit la composition de l’équipe (homme – homme, femme – femme,
on peut aussi faire homme – femme à la condition que la femme soit un bon niveau).
Il faut d’abord bien se connaître, il n’est pas utile de se parler pendant la phase de jeu.
Chacun a son rôle et sa position (il n’y en a que deux : ‘la défense’ ou ‘l’attaque’) quelque soit la situation.
La défense | L’attaque |
Pour battre l’adversaire, il faut d’abord chercher le maillon faible et orienter le jeu dessus.
Mais pour ne pas subir les attaques adverses, il faudrait éviter de lever le volant.
J’ajouterai un élément essentiel dont on ne parle pas souvent : ‘la lucidité’.
C’est un exercice très difficile car il faut dans un laps de temps très court prendre la bonne décision et choisir le bon coup à jouer.
Le badminton est un sport où l’on ne peut pas se permettre de tricher sur sa condition physique,
sa technique, son expérience et encore moins sa lucidité.
3.2 Les différents placements
3.2.1 Le service
Le service en revers est celui que je préfère pour plusieurs raisons :
- La fiabilité du coup (ne pas donner des points inutiles)
- La direction du jeu (être maître du coup à venir)
- D’être à l’abri de l’attaque (en faisant un service court)
Le serveur doit se mettre dans son carré de service au plus près du T de la ligne médiane face au receveur.
Les jambes peuvent être à la même hauteur ou l’une devant l’autre,
c’est une question d’équilibre. Il faut prendre son temps avant de servir.
Le service |
Le partenaire se trouve derrière le serveur, légèrement décalé à droite ou à gauche, séparé d’un bon mètre.
Pour que le service soit efficace, il faut envoyer le volant au ras du filet, le plus court possible sur la première ligne de réception adverse.
On peut orienter le volant vers le revers du receveur ou sur le receveur lui même. Il ne reste plus qu’à se préparer au retour de service soit :
- Un retour court,
- Un retour long.
Un retour court obligera le serveur à bondir soit sur sa droite,
soit au centre ou soit sur sa gauche en essayant de prendre le volant le plus haut possible.
Il faut éviter de bouger avant l’action du receveur pour ne pas être pris à contre pied.
Un retour long est pour le partenaire qui devra aussi se méfier des ‘zones de divorce’.
Elles se situent en partant du serveur par rapport à une montre : entre 15h et 16 h sur sa droite et entre 8h et 9h sur sa gauche.
Le partenaire devra gérer tout le reste du cours ainsi que ces ‘zones de divorce’ et aura une influence sur la suite du point.
Les zones de divorces |
3.2.2 La réception de service
Chaque coéquipier se positionne dans sa partie respective. C'est-à-dire côte à côte et non pas l’un derrière l’autre.
Le receveur adopte la ‘position d’attente’ sauf que le bras qui tient la raquette doit avoir le coude et l’épaule parallèle au sol.
L’autre bras légèrement écarté du corps lui servira d’équilibre.
Il doit être sur la pointe des pieds et se placer de façon :
- A ne faire qu’un ou deux pas pour aller chercher un service court,
- A être capable de récupérer un service lobé,
- A protéger son revers.
Le receveur |
Important : Bien repérer cet endroit de réception car il vous servira pour de longues années.
Le tamis de la raquette, au dessus de sa tête,
va permettre au joueur de répondre en un minimum de temps à ces trois coups suivants :
- Le service lobé,
- Le service tendu ou raté (un peu plus haut que le filet),
- Le service court.
Le partenaire prévient le receveur en cas de service en dehors du périmètre de réception, qu’il soit long ou court?
Il doit juste après le coup du receveur prendre position sur le terrain pour se préparer à :
- La défense,
- L’attaque.
3.2.3 La défense
Une bonne défense représente le potentiel de l’équipe mais quand et comment débute cette phase ?
C’est pendant l’attaque lorsqu’un des deux joueurs a choisi de lever le volant.
Il fait alors une relance, c’est un choix stratégique et sécurisant qui permet :
- De se repositionner,
- De souffler un peu,
- De faire reculer l’adversaire.
Voici différentes configurations de replacement en position de défense : Le partenaire de derrière fait la relance et celui de devant,
le regard rivet vers ses adversaires, s’aperçoit que le volant est dirigé vers le fond du terrain adverse. D’un mouvement naturel,
il recule aussitôt dans la diagonale de la chute du volant pour prendre la position de défense sans oublier de maintenir la raquette haute.
Replacement en défense gauche | Replacement en défense droite |
Le partenaire de devant fait la relance, il recule alors dans sa partie du terrain et celui de derrière
se décale dans la diagonale de la chute du volant pour prendre la position de défense sans oublier de maintenir la raquette haute.
Replacement en défense gauche | Replacement en défense droite |
Important : Une mauvaise relance condamnerait à un retour de smash décisif.
Il faut ensuite se positionner côte à côte en ‘position d’attente’,
de préférence plus à droite ou plus à gauche par rapport au point de la frappe adverse.
Défense volant à gauche | Défense volant à droite |
Il faut toujours garder le même écart entre les partenaires.
Important : Entre les deux joueurs, il y a bien sûr une ‘zone de divorce’ et c’est au droitier de plonger vers cette zone si besoin est.
La zone de divorce |
Dès cet instant chacun a la responsabilité de la moitié du terrain en avant comme en arrière et doit se préparer à tous les coups tels que :
- L’amorti,
- Le smash,
- La relance adverse.
Voyons quelles sont les différentes réactions dans ces cas là. L’amorti doit être récupéré par le joueur sur le coté duquel est tombé le volant.
L’autre joueur rejoint le centre du terrain et attend que son partenaire décide du coup suivant à jouer. Il sera ainsi paré à toutes éventualités.
L'amorti |
Le smash doit être renvoyé court par une simple opposition de la raquette, ou très long pour désorganiser l’attaque.
La relance adverse permettra de prendre la direction du jeu et peut permettre à son tour d’attaquer.
3.2.4 L’attaque
L’attaque commence par une relance de l’adversaire. Pour un regard averti, on s’aperçoit alors qu’un rituel se met en place et tout en silence.
Celui qui va taper se met sous la descente du volant
tandis que l’autre se rapproche du centre du terrain près du T, en position du ‘double mixte’.
L'attaque |
L’attaquant a le choix entre plusieurs coups :
- L’amorti,
- Le smash,
- La relance.
Les coups de l'attaque |
Voyons quels sont les effets du choix de l’attaquant.
- L’amorti peut amener le point directement. Sinon, si l’opportunité se présente,
- celui qui est devant devra être agressif et déterminé à finir le travail de son partenaire.
- Le smash sera idéal sur la ‘zone de divorce’. Le partenaire agira comme pour l’amorti.
- La relance est préférable lorsque l’on n’est pas prêt.
- C’est même une bonne attaque si celle-ci est bien faite car elle va conditionner l’attaque suivante.
Important : Parfois, une attaque ne suffit pas mais plusieurs sont nécessaires.
Il faut donc garder la position du ‘double mixte’ pour finir le point.
4. Conclusion
On peut dire que le double ne laisse guère le temps de souffler.
L’essentiel n’est pas de gagner mais d’entendre ceci de la part des combattants :‘quel bon match !’
Je ne sais pas quel ordre convient le mieux mais l’essentiel est de :
- Jouer simple à notre niveau (sécuriser le coup),
- Faire confiance à son partenaire (vous êtes battus, il est là),
- Rester lucide à chaque coup (anticipation).